Dès les premières années de son existence, au XVIIIe siècle, l’Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux a récompensé des travaux, notamment scientifiques. Ainsi a-t-elle été la première société en Europe à délivrer un prix de physique en 1715, puis un prix de mathématiques en 1720. Depuis, elle s’est toujours attaché à distinguer des œuvres littéraires, des travaux, des mémoires ou des recherches de qualité, ainsi que des personnalités remarquables.
Aujourd’hui encore, l’Académie décerne chaque année une vingtaine de prix couronnant soit des ouvrages, livres, thèses, soit des personnalités pour leurs travaux ou leurs recherches ou pour l’ensemble de leur œuvre, soit des personnes morales, associations, sociétés, organismes…
Les prix sont remis solennellement à l’occasion de la séance publique de fin d’année. Il revient au secrétaire perpétuel de présenter les lauréats qui sont invités à s’exprimer après avoir reçu du président ou d’un membre un diplôme marquant leur distinction ainsi qu’une médaille de l’Académie.
L'Académie nous a informé que Christophe Meynard allait recevoir le Prix Brives-Cazes en récompense de son travail sur "un sujet relatif à l’histoire de l’ancienne Aquitaine ou de Bordeaux". Ce prix prestigieux vient couronner le travail auquel il a participé et qu'il a dirigé sur l'historien, archéologue et homme de loi Alexandre Nicolaï, édité par l'ARHAL. Cet ouvrage de 150 pages, richement illustré, est le résultat d’un travail collectif réalisé par quatre auteurs : Christophe Meynard, historien et journaliste, Jacqueline du Pasquier, ancienne directrice du Musée des arts décoratifs de Bordeaux, Matthieu Vignaud, professeur d'histoire géographie, et Denise Péricard-Méa, autrice d’une thèse sur les pèlerinages à Saint-Jacques-de-Compostelle au Moyen Âge. La préface est de Xavier Darcos, de l'Académie française, chancelier de l'Institut.
Avocat de formation, Alexandre Nicolaï, membre de l’Académie de Bordeaux de 1943 jusqu’à son décès en 1952, fréquentait assidûment les services d’archives au sein desquels il relevait toute documentation susceptible de servir sa curiosité. Il a occupé une place très importante dans la culture aquitaine. Il s’est intéressé à Montaigne et à son environnement, aux chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, aux moulins à papier, à la faïence bordelaise. Il a laissé de nombreuses publications dont certaines font toujours référence, telle son "Histoire des faïenceries de Bordeaux au XIXe siècle" publiée en 1932. On ne peut qu’adhérer à ce jugement porté sur son travail : « Un érudit doté d’une inlassable curiosité ». Ce livre qui fait aussi place à ses talents de dessinateur, apporte un éclairage précieux et renouvelé sur Alexandre Nicolaï.
Lien vers la brochure des prix : cliquez ici.