L'hôpital-Hospice Latour du Pin
L’abbé Jean Alain Peychaud, curé de Saint-André-de-Cubzac, lègue à sa mort en 1881 une importante somme d’argent à la municipalité pour la construction d’un hospice correct. Ernest Gaillard donne le terrain et Jules Latour propose, en 1899, d’y construire à ses frais un hôpital qu’il offre à la commune.
L’acte de donation est signé le 10 mars 1900. Les frais engagés s’élèvent à plus de 50 000 francs, une somme considérable pour l’époque. Œuvre de l’architecte Dumeyniou, l’hospice-hôpital est inauguré le 17 avril 1904. Il est composé de deux parties : un pavillon pour les pensionnaires de l’hospice et un pavillon pour les malades. En 1912, le bâtiment est agrandi. En 1934, il est envisagé de construire un pavillon spécial pour les malades payants. Les pensionnaires logent dans un dortoir spécial pour les femmes. La chapelle de l’hospice est aménagée par les religieuses. L’hôpital-hospice est dirigé par deux religieuses, puis par des laïcs. L’hôpital comprend deux salles de huit lits chacune, deux salles séparées avec deux lits pour les malades payants, la salle d’hydrothérapie, une grande cuisine, le réfectoire, le logement du concierge et les bâtiments annexes.
La statue de Jeanne d’Arc (qui se trouvait autrefois dans la cour d’honneur du collège de garçons Sainte-Marie – aujourd’hui lycée Cousteau), est installée en janvier 1911 dans le parc de l’hospice. En 1941, les Allemands l’emportent à Bordeaux-Bastide pour la fondre. Elle n’y arrive jamais et est ramenée à Saint-André sur un char attelé de deux chevaux blancs en 1944 à la demande du Conseil municipal qui la réinstalle dans le parc.
Depuis 1970, sur le même site sont construits de nouveaux bâtiments pour la création de la maison de retraite (EHPAD), complétés par une nouvelle aile en 1993.
Après plusieurs transformations au cours des dernières décennies, la maison de retraite est actuellement en pleine restructuration pour devenir l’une des plus modernes de Gironde.
L’hospice d’origine, lui est toujours présent.
© Texte de Christophe Meynard / ARHAL / Juillet 2022