Ce grand personnage du Cubzaguais, ce Gascon au verbe d'autrefois avec grand panache, André Goujas, a prit une part importante dans le développement du Cubzaguais.
André Goujas est né le 24 mars 1883 à Saint-Antoine. Son père avait fondé une scierie qui devint, sous son action, un établissement de renommée départementale. Quant à sa mère, Jeanne Quancard, elle descendait de cette grande famille de négociant en vins qui acquit le château Terrefort à Cubzac en 1891.
Mobilisé pour la guerre de 1914-1918 au 418e Régiment d’infanterie, il en revient en 1919, année durant laquelle il prend en main l’entreprise familiale fondée en 1849 et la développe grandement ; elle devient ainsi une entreprise de haute qualité et la signature d’André Goujas fait autorité dans la région. Personnalité atypique, il avait conservé le panache des Gascons d’autrefois. Il en avait la verve, la vivacité et l’esprit gouailleur.
En 1919, il est tout naturellement élu maire de Saint-Antoine et il le resta jusqu’en 1945. Il fait installer l’agence postale à côté de la mairie, bâtir le monument aux morts, électrifier la commune, restaurer l’église. Durant la guerre 1939-1945, pas une maison n'est détruite ou endommagée. Pas un habitant tué, blessé ou même molesté par les occupants !
Passionné d’Histoire, d’histoire locale et de littérature, il écrivait des chroniques dans plusieurs journaux comme "Le Cubzaguais", "La Liberté du Sud-Ouest" ou "La Petite Gironde", il était membre de la Société d’Histoire de Bordeaux.
Parmi ses multiples activités, on peut noter qu’il était président de la Ligue des Contribuables de Saint-Antoine, vice-président de l’Union athlétique cubzaguaise, vice-président de la Ligue félibréenne de Guyenne, secrétaire du Syndicat d’Initiative du Cubzaguais, secrétaire trésorier de l’Association des maires du canton de Saint-André de Cubzac, secrétaire général de la Société des anciens élèves du collège Sainte-Marie à Saint-André, membre de la Ligue des Patriotes, de la Caisse locale d’assurance mutuelle contre la grêle, de la Caisse d’épargne de Saint-André-de-Cubzac, commissaire du Syndicat viticole et agricole du Cubzaguais, censeur de l’Union fraternelle et protection girondine des mutilés de guerre et des anciens combattants, et enfin juré appelé à siéger à la Cour d’assise.
Décoré de la Légion d’honneur, il meurt le 8 mai 1950 à Saint-Antoine, après une vie entièrement dévouée à ses concitoyens.
Biographie : Association historique du Cubzaguais (ARHAL)